Le 20 juin de chaque année est la journée mondiale des réfugiés. Cette édition 2019 est relayée sur tout le territoire afin de montrer les premiers résultats de la politique d’intégration. A l’enjeu individuel d’accompagner chaque réfugié dans un parcours d’intégration adapté, s’ajoute un enjeu de cohésion sociale qui mobilise l’ensemble des ministères sur plusieurs champs de politiques publiques ainsi que les collectivités locales et associations.
Les projets développés depuis un an visent à mettre l’accent sur l’appropriation de la langue et des valeurs de la République, à renforcer l’accès au logement, à l’éducation, la santé et l’emploi. L’enjeu est de construire une intégration durable dans notre société, l’obtention du statut de réfugié ne marquant pas la fin d’un accompagnement mais le début d’un parcours global accompagné.
Grâce à la mobilisation des services de l’État, du conseil départemental chef de file de l’action sociale, des collectivités locales et des associations, de nombreuses actions sont conduites dans le département tout au long de l’année pour l’intégration des réfugiés.
Parmi les actions les plus significatives mises en œuvre dans le département, le préfet a choisi de marquer cet événement par une présentation de deux dispositifs.
Le premier, le PIAL (parcours d’intégration par l’acquisition de la langue) est destiné aux jeunes réfugiés de moins de 26 ans qui n’ont pas le niveau de langue suffisant pour intégrer les dispositifs de droit commun tels que la garantie jeunes, l’école de la deuxième chance. Le PIAL est un sas linguistique et socio professionnel qui s’inscrit dans le cadre du PACEA (parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie). Ces jeunes personnes bénéficient de l’accompagnement de la mission locale, d’une allocation financière et d’une formation linguistique assurée par le Greta du Velay. Ce nouveau dispositif mis en œuvre en 2018 a été ouvert à 5 jeunes gens, une seconde session débutera en septembre 2019.
Le second dispositif mis en avant est l’accompagnement social renforcé assuré par les opérateurs locaux. A la demande du préfet, quatre associations (la clef43, ALIS trait d’union, l’association de sauvegarde de l’enfant à l’adulte et Habitat et Humanisme) ont pour mission d’assurer l’accompagnement des familles les plus vulnérables dès l’obtention de leur statut de réfugié. A ce titre, une instance de travail mensuelle réunissant l’ensemble des acteurs compétents et les services de l’État a pour objectif d’examiner les situations individuelles pour construire le parcours le plus adapté nécessaire à une intégration réussie des personnes. Dans ce cadre, la présidente d’Habitat et Humanisme a rappelé les missions qui lui sont confiées qui concourent à l’acquisition de l’autonomie des personnes après une phase de prise en charge globale (ouverture des droits, santé, scolarité, logement, etc…).
Les témoignages d’une famille et de trois jeunes filles ont permis de mettre en perspective ces actions conduites au niveau local.
A noter qu’en 2019, en plus des instances de travail traitant de l’intégration, les services de l’État poursuivent la politique d’intégration par la formation linguistique en organisant une seconde session du PIAL et une formation spécifique sur le français des métiers de l’emploi qui sont confiés au Greta du Velay.