Publié le 22 juin 2020
Par ce que le réseau des GRETA et le CFA de l’Éducation nationale* existent grâce à ses équipes, découvrez les portraits de ceux qui vous accompagnent sur la voie de la formation.. Aujourd’hui, Amélie, responsable qualité des UFA** depuis 2016 nous fait part de son ressenti sur la période « confinement » que nous venons de traverser.
Amélie, peux-tu nous présenter en quelques mots tes différentes missions exercées au sein du GIP Auvergne ? En tant que responsable qualité au CFAéna, j’accompagne ses partenaires : les établissements porteurs de formation par apprentissage dans la mise en place des démarches qualité QUALIOPI et/ou ISO 9001. En tant que membre de la cellule qualité académique, je travaille également sur des thématiques académiques telles que l’organisation de la veille, l’harmonisation des pratiques au sein des UFA, du réseau des Greta et de la DAFPIC-GIP***, la mise en place du nouveau logiciel de gestion de la qualité, etc. Avec mes collègues, nous travaillons aussi actuellement sur la conception d’actions de formation autour des thématiques qualités communes à nos structures. J’ai également une casquette d’assistante de prévention au sein du Rectorat qui consiste entre autre, à assurer la mise à jour du document unique des risques professionnels et à être l’interlocuteur sécurité des agents du Rectorat. Que préfères-tu dans ton métier ? Qu’est ce qui te plait un peu moins ? Ce que je préfère ? Le contact avec les personnes autant internes qu’externes à notre structure. J’apprécie apporter mon expertise pour la mise en place d’une organisation efficiente. Et j’affectionne particulièrement dans mon métier l’aspect communication, le travail en équipe et le côté formation. Ce qui me plait le moins ? Le métier de responsable qualité est difficile car il ne s’appuie pas sur un pouvoir statutaire. En effet, pour avancer sur ce dossier d’envergure, seule la force de persuasion est de mise. Il faut savoir convaincre son auditoire de la plus-value apportée et maintenir au quotidien la motivation des acteurs. En quoi cette période de confinement a-t-elle modifié ta pratique professionnelle ? Le confinement a permis de démocratiser le travail à distance et de digitaliser plus de pratique, ce qui est une bonne chose. La mise en place de visioconférences avec mes interlocuteurs m’a permis de toucher plus de monde plus rapidement. Toutefois, je n’ai pas pu m’entretenir avec tous ceux souhaités et de la manière dont je l’avais envisagée. Aussi, les rencontres physiques doivent perdurer pour garder une dynamique, conserver l’implication des personnels concernés et maintenir le lien. En effet, dans mon métier : le contact, le non verbal, les temps « informels » sont importants et permettent de déceler des situations à risques (côté prévention) ou des dysfonctionnements (côté qualité). J’ai pu remarquer pendant le confinement une autre forme de communication, bienveillante et soucieuse de l’état des agents. Au niveau de mon activité, j’espère qu’il en restera (car ce n’est pas fini) une démocratisation du télétravail et un temps en présentiel renforcé en matière d’efficacité de travail. Amélie, en cette période de sortie de confinement, quelle est ton actualité professionnelle ? Même si nous avons été « déconfinés », cela n’a pas vraiment bouleversé mon quotidien car les déplacements sont toujours interdits et je continue de télétravailler. Impossible pour le moment de retourner dans les établissements scolaires par conséquent, je continue d’accompagner les UFA dans la mise en place des démarches qualité en utilisant les outils numériques. Les visios, les points téléphoniques et les échanges de mails sont toujours au programme que ce soit avec mes interlocuteurs dans nos différents établissements ou avec mes collègues de la DAFPIC-GIP. Enfin, je suis toujours investie dans mes missions académiques, plus que jamais, car cette période est propice à traiter des sujets de fond, à réfléchir, à approfondir les dossiers et à faire émerger de nouvelles idées. Du côté personnel, comment as-tu vécu cette période de confinement ? J’ai vécu cette période de confinement dans des conditions plutôt optimales : maison avec jardin, en duo avec 2 enfants. Celle-ci a été pour moi une période assez particulière car il a fallu gérer de front la continuité pédagogique de mes enfants, mon travail à distance et l’intendance de la maison accrue du fait de rester toute la journée à quatre à la maison. Le plus compliqué, outre la partie logistique, a été l’absence de contact physique avec les proches, les amis, l’absence de sortie. Pendant cette période, comment as-tu occupé ton temps libre ? Je n’ai eu que peu de temps libre (je dirais même moins qu’avant) donc je n’ai pas eu le temps de me découvrir de nouveaux talents ou nouvelles qualités !!! A la sortie du confinement, qu’as-tu le plus savouré ? A la sortie du confinement, j’en ai profité pour revoir ma famille et mes amis. Malheureusement, certains proches sont toujours « intouchables » donc j’attends avec impatience la période où je pourrai à nouveau les revoir. Actuellement, je suis partagée entre plusieurs sentiments : l’enthousiasme de pouvoir reprendre un semblant de vie normale, la frustration de ne pas pouvoir approcher encore certains proches et la vigilance qui reste de mise et qui nous permettra de sortir de cette pandémie. * et ** : le Centre de Formation d'Apprentis de l’Education nationale et les sections d'apprentissage appelées aussi Unités de Formation d'Apprentis sont des établissements de formation de l’Education nationale qui assurent un enseignement en alternance à des apprentis âgés de 16 à 25 ans. *** DAFPIC : Délégation Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue